Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : 3singes
  • : Tai chi chuan, Taijiquan,Shuai-jiao,Shoubo,Kung-fu, wushu,Sport de combat et Activitées physiques sportives et culturelles.
  • Contact

MAIS QUI EST SAN HOU ?

pot3.jpg

Jean-Jacques Valsin...
alias San Hou ...

j'ai commencé la pratique des arts martiaux par le judo à l 'âge de 6 ans et bénéficié de l'enseignement de plusieurs hauts gradés tout en pratiquant en parallèle l'athlétisme.
J'ai ainsi pu accéder à plusieurs niveaux départementaux et régionaux et travailler avec des experts internationaux.
C'est à l'adolescence que j'ai vraiment pu approfondir mes connaissances dans les arts martiaux en étudiant le Kung-Fu Wushu ( styles du nord, du sud, les rudiments des armes (bâton, sabre et épée ...) et le Shuai-jiao, Shoubo et Taï Ji Quan).
En 1994 j'obtiens un titre de vice champion de France dans le style Tai Ji Quan et décide de poursuivre mon apprentissage et mes études à Paris. J'y rencontre de grands maîtres pour parfaire mon apprentissage et entreprends le cursus du BPJEPS pour devenir éducateur sportif.
Depuis 1995 j' enseigne les activités physiques sportives et artistiques ainsi que les arts martiaux chinois. Je travaille avec divers publics (maternelle, primaire, enfant, pré-ado, adolescent , adulte, senior) et dans différents types de structures ( associations, comités d'entreprise, sarl, collectivités territoriales).
Passionné et convaincu des bienfaits de la pratique des arts martiaux et des activités sportives, j'oeuvre pour une meilleure connaissance de ces sports tout en les rendant plus accessibles à tous dans le respect de la tradition et de la modernité.

Recherche

19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 13:13
Tai ji quan entrainement

Tai ji quan entrainement

Le tai chi chuan (tai ji quan) est connu aujourd’hui dans le monde entier comme étant un exercice énergétique ou une gymnastique de santé ou de bien-être associéé à une philosophie du yin et du yang . La pratique du taichi est, certes, efficace sur le plan du maintien et de l’amélioration de la santé pour des personnes peu sportives, mais elle peut aussi donner une autre dimension à la pratique corporelle de ceux qui sont dynamiques et sportifs.

Originelement, le tai chi chuan (tai ji quan) est un art martial.
Le terme chuan (quan), habituellement traduit par «boxe », en témoigne.

S’il est devenu si populaire s’est parce qu’il a pu, parmi les nombreuse disciplines d’arts martiaux chinois, acquérir sa notoriété par son efficacité en combatt à partir de la fin du 19ème siècle.
Mais le taichi chuan(tai ji quan) que nous connaissons aujourd’hui, surtout celui de Yang, ne nous permet que difficilement de concevoir que le tai chi chuan peut être efficace en combat de percussion.
La majorité des praticiens du tai chi chuan ne sont pas intéressés par l’aspect martial et se contentent de s’exercer au diverses formes (Tao,kata) d’enchaînements pour une pratique de bien-être.C’est un aspect, certes, positif en tant que pratique corporelle que nous pratiquons tous mais c'est aspect luis seule ne permet pas de comprendre et de profité pleinement des bénéfices du tai chi chuan .

Mais pour pouvoir pratiquer longtemps un art martial et progresser continuellement, il faut que la méthode permette une efficacité sur deux plans : celui du maintien et du renforcement de la santé(le bien-être) et celui des applications martiale le combat. La méthode du taichi chuan comporte cette efficacité sur les deux plans.

Ceux qui cherchent la qualité martiale du taichi chuan trouveront un intérêt croissant dans la pratique, car le tai chi chuan offre la possibilité de surmonter des problèmes qui résultent de l’exercice exéssif ou déséquilibré de l’entraînement de sport de combat ou martial traditionnelle .

 

 

 

 

 

Tai ji quan entrainement 2

Tai ji quan entrainement 2

Ceux qui sont peu intéressés dans l’aspect martial du taichi chuan et qui ont pour objectif a recherche du bien-être et de la santé trouveront un appui concret pour leur exercice de la forme de l’enchaînement.
La difficulté de l’enchaînement :
—posture, gestes, etc. — constitue une des difficultés de l’apprentissage du taichi chuan. Pour apprendre le taichi chuan, un grand nombre de personnes ont l’impression de bouger sans avoir de référence solide. Il est difficile de mémoriser des gestes sans s’appuyer sur des références concrètes. En prenant connaissancence du sens originel d’un geste, celui du combat, nous pouvons acquérir des repères précis et concrets, ce qui nous permettra d’exécuter un mouvement avec plus de précision.
Depuis presque cent ans, une multitude de professeurs à travers le monde entier apprennent et perfectionnent le taïjiquan. À l’aube du XXIe siècle, le taïjiquan est maintenant devenu un arbre avec de multiples ramifications.

LE PREMIER SYMPOSIUM INTERNATIONAL DES MAÎTRES DE TAÏ JI QUAN

Le riche diversité du taïjiquan a été officiellement reconnue en 2006 par environ 70 des plus connus représentants des styles de taïjiquan les plus célèbres dans le monde qui se sont réunis lors du premier Symposium international des maîtres de taïjiquan.
Le compte rendu du Symposium se trouve en détail dans le livre Accomplishments of Modern Tai Ji Masters (en chinois et en anglais), publié par Chinese Traditional Kung-fu Magazine, The Line of Chinese Traditional Kung-fu Culture, Tai Ji Quan Kung-fu Series, 2007
La rencontre qui a eu lieu dans la ville de Ma’anshan en Chine s’est conclue par une déclaration solennelle de la majorité des participants, la Déclaration de Ma’anshan, qui identifie les trois plus grandes tendances du taïjiquan à travers le monde et qui invite à la reconnaissance de cette réalité et au respect mutuel.

LA DÉCLARATION DE MA’ANSHAN

Aujourd’hui, nous les descendants et les experts représentant toutes les écoles de taïjiquan à la fois en Chine et à l’étranger nous sommes réunis dans la ville de Ma’anshan, province de l’Anhui, en Chine, pour assister au troisième Séminaire chinois des maîtres de taïjiquan de Chine et au premier Symposium international des maîtres de taïjiquan.
Nous sommes tous des propagateurs enthousiastes de la culture traditionnelle chinoise et du taïjiquan.

Le taïjiquan est une combinaison du kung-fu wushu traditionnel et du wushu sportif. Le taïjiquan peut inclure autant la compétition que la préservation de la santé. Les pratiquants du taïjiquan sont aujourd’hui disséminés sur toute la planète.

Au cours de son développement historique qui a duré près de 100 ans, le taïjiquan s’est façonné en plusieurs grandes formulations dont voici les trois principales :
le taïjiquan kung-fu wushu traditionnel [neija de la voie interne ou qigong et waija de la voie externe ou combat]
le taïjiquan pour le maintien de la santé (le taïjiquan gymnastique)
le taïjiquan sportif pour la compétition.
Nous reconnaissons officiellement l’authenticité de ses trois grandes formulations et leur perfectionnement spécifique. Nous souhaitons un enrichissement mutuel dont nous pourrons tous bénéficier, grâce à la communication et à la coopération.

Nous reconnaissons respectueusement les efforts de tous les héritiers du taïjiquan pour leurs contributions à son développement. Nous croyons que la pratique du taïjiquan sera un atout précieux pour l’humanité du futur, que les pratiquants du taïjiquan se comporteront avec tolérance et respect mutuels et qu’ils favoriseront ainsi une meilleure communication. Ensemble, ils pourront unir leurs efforts pour la promotion et le développement du taïjiquan, fleuron de la culture chinoise.


Le 18 mai 2006.
De nombreux experts ne purent se rendre au symposium mais ont exprimé leur intérêt et leurs félicitations par lettre ou par télégramme. Ceux-ci incluent Liu Jishun des États-Unis, Xu Yizhong de Taiwan, ainsi que Feng Zhiqiang, Yang Zhen Duo, Chen Xiaoxing, Wang Xian, Lin Ziqing, Jin Renlin, Jia Pu, et Hao Pingshun de Chine.

Voici les principaux représentants signataires de la déclaration de Ma’anshan. Ils sont classés selon les écoles auxquelles ils appartiennent :
L’école Fu Nei (le style Yang impérial): Xiao Tieseng et Lu Shuhui.
L’école Li Ruidong: Li Lianke.
L’école Chen Fake
1. La branche Hong Junsheng: Jiang Jiajun, Xu Guicheng, He Shugan et Peter Wu.
Les «grands-apprentis» de Hong: Wang Zhi, Wu Huaqiang, Zhao Haixiao, Feng Taifu, Lu Shibin, Xie Jianjun, Yao Shiyu etc.
2. La branche Li Jingwu: Li Shujune et Shan Ying.
3. La branche Chen Zhaopi et Chen Zhaokui: Ma Hong, Chen Zhiqiang, Wang Zhanjun, Wan Mingqun.
L’école Hao Weizhen: Wu Wen-Han.
Les «grands-apprentis» de Hao: Niu Zhongming, Liu Tianyong, Wang Xiaolun, Gao Liancheng, Chang Jun, etc.
L’école Yang Cheng-Fu
1. La branche Li Yaxuan: Chen Longxiang et Li Mindi.
2. La branche Fu Zhong Wen: Fu Sheng-Yuan, Tang Shoujin, Gu Shuping, Mo Rudong et James Fu.
3. La branche Yang Sau Chung: Ma Wai Woon.
4. La branche Don Yingjie: Dong Moli et See-ming Chan.
5. La branche Chu Guiting: Chu Yucheng et Yan Chengde.
6. La branche Ye Da-Mi: He Jihong.
7. La branche Cheng Man Ching: Candra Wibawa et Ngo Kah Keat.
8. La branche Dong Shizuo: Wang Peichang.
L’école Yang Ban Hou: Jia Anshu.
L’école Wang Peisheng: Gao Zhuangfei, Zhang Quanliang et Meng Xiangxi.
L’école Wang Qihe: Li Jianfang, Liu Shunzeng et Liu Yunting.

LA PORTÉE DE LA DÉCLARATION DE MA’ANSHAN
La déclaration de Ma’anshan est maintenant vieille de 9 ans et depuis, elle n’a été que peu rapportée en Occident. La réalité actuelle du taïjiquan demande un certain recul et exige de reconsidérer les idées généralement admises à son sujet. «Le vrai et unique» taïjiquan n’est l’apanage de personne. L’existence de ces différents systèmes de taïjiquan axés soit sur le combat, le giqong, la gymnastique ou le sport est peu connue. D’ailleurs, cette première reconnaissance officielle de la réalité des différentes formulations du taïjiquan permet de clarifier et de nuancer certains aspects encore mal compris du taïjiquan.

On peut dire qu’il y a «un seul taïjiquan» quand on fait référence à ses racines anciennes, à certains principes qui l’animent et à ses apparences extérieures. Cependant il ne faut pas perdre de vue que cette appellation recouvre plusieurs démarches distinctes qui s'imbrique et se super pose.
Le taïjiquan est une combinaison de la tradition et de modernité culturel chinoise. Le taïjiquan peut inclure autant la compétition,la self défense, la préservation de la santé,l'aspect phylosophique,artistique….etc.

 

(source kenji tokitsu , GILLES THIBAULT) compilé par jean-jacques (san hou) pour Convergences KFW

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 10:08
posture du lotus

posture du lotus

Si le nom est mondialement connu aujourd’hui, la nature même de la discipline reste particulièrement mystérieuses chez les non initiés. Le Taiji Quan, ou Boxe du Faîte Suprême, est réputé pour ses bienfaits sur la santé. Cela suffit-il à en faire une branche de la médecine traditionnelle chinoise ?

Lexique :
气工  qìgōng : le Qi Gong
太极拳  tài jí quán : la Boxe Taiji


Des apports certains pour la santé physique et mentale

La médecine traditionnelle chinoise est un système relativement vaste que l’on divise souvent en cinq branches : l’acupuncture, la pharmacopée (herbes médicinales), les massages (tuina ou anmo), la diététique et le travail énergétique.Dans ce dernier se trouve incontestablement le Qi Gong, et y est souvent classé également le Taiji Quan. Cette classification est-elle correcte ?
A vrai dire, les vertus pour la santé du Taiji Quan sont incontestables : la science s’est penchée sur la question et atteste avec certitude des bienfaits de cette discipline pour les personnes âgées. Pour de nombreux autres domaines, les études ne sont pas assez nombreuses ni approfondies pour être incontestables, mais les apports de l’art martial chinois semblent exister en ce qui concerne l’amélioration du sommeil ainsi que de la santé physique et mentale.


Un amalgame Qi Gong-Taiji Quan


Cela suffit-il à faire de la Boxe du Faîte Suprême (la traduction littérale de son nom) une branche de la médecine traditionnelle chinoise ? Rien n’est moins sûr, et une telle idée semble venir d’un amalgame fait entre ce système de combat et le Qi Gong, et par extension l’ensemble des arts énergétiques.


Une différence de taille existe, mais est souvent oubliée : le Qi Gong n’est pas un art martial mais un art énergétique. Son nom est assez clair : Qi signigie «énergie» (on peut comprendre ici bioénergie), et Gong signifie «travail».
Le Qi Gong est donc un travail sur le Qi, la bioénergie si l’on veut reprendre un concept occidental. Aucun coup de poing, aucun coup de pied n’y sont enseignés, pas plus que les saisies et clés. Le Taiji Quan  quant à lui à objectif tout autre : il s’agit d’un art martial à part entière, très clair d’après son nom : Taiji signifie le «Faît Suprême» (on peut entendre par là le terme «divin»), alors que Quan signifie «poing» ou «boxe».
Il s’agirait donc du niveau de boxe le plus élevé des arts martiaux chinois. De nombreux experts chinois de nos jours le présente d’ailleurs comme la seconde étape menant à la maîtrise totale en combat. La dernière marche de cette évolution vers la perfection n’est autre que le sans forme, la connaissance ultime qui dépasse toutes les limites.


Pourquoi le Taiji Quan est-il perçu comme une thérapie ?
En Occident, mais aussi dans les cercles les moins initiés en Chine, le Taiji Quan est donc assimilé à une pratique physique de développement énergétique, voire à une simple gymnastique pour les personnes âgées. Les raisons d’une telle méprise sont variées.
Dans l’Empire du milieu, l’épisode de la Révolution Culturelle a beaucoup joué dans ce sens. Nombre d’arts martiaux traditionnels ont été mis au banc de la société et jugés illégaux. La plupart des maîtres ont alors dû s’exiler à Taïwan, Hongkong ou dans d’autres pays pour échapper à la répression.
Lors de la réhabilitation des arts martiaux (wushu), deux formes principales se sont développées : le wushu moderne, une version nouvelle plus acrobatique et sportive des arts du combat, et le Taiji Quan. Ce dernier a été «réduit» à une forme de gymnastique douce à l’attention des personnes âgées.


Une multitude de boxes Taiji
C’est cette forme de Taiji Quan qui a pris son essor en Occident ces dernières décennies, faisant passer l’art pour une thérapie plus qu’une science du combat. Or, cette nouvelle pratique n’est dans les faits qu’une bien mince partie du trésor national chinois qu’est la Boxe du Faîte Suprême.
A l’origine, le Taiji Quan représente non pas une discipline mais un ensemble d’arts de combat, dont le style de plus ancien est l’école Chen. Si la tendance commence à s’inverser ces dernières années, c’est souvent la version de l’école Yang, antérieure à Chen, qui est perçue comme LE Taiji Quan par excellence. Logique pourrait-on dire, puisqu’il s’agissait de la forme enseignée aux masses dans les écoles, universités et parcs de toute la Chine.
Cette variante Yang, aux mouvements plus lents et amples, convient parfaitement aux personnes qui recherchent une pratique physique douce et sans risque. Mais du côté des pratiquants les plus traditionnels, cette assimilation du Taiji Quan à un seul style, qui plus est détourné de ses objectifs originels, sonne comme une injustice.


Un art martial avant tout

En Chine, où la pratique purement martiale commence à refaire surface, les maîtres sont dorénavants clairs sur le sujet : les différentes formes de Taiji Quan ne se limitent pas à une succession de mouvements lents à l’attention des aînées.
Le Taiji Quan, qu’il soit du style Chen, Yang, Wu ou autre, est avant tout un art de combat hautement élaboré et aux techniques redoutables. Une démonstration du style Chen, alternant mouvements lents et explosifs, ainsi que l’explication des applications en situation réelle, suffiraient à prouver cette idée.
Vouloir classer le Taiji Quan comme une technique physique de la médecine traditionnelle reviendrait finalement à y incorporer tous les arts martiaux, pas seulement chinois.
Car à niveau élevé, chaque pratiquant, qu’il soit karatéka, taekwondoiste ou expert en Taiji Quan, s’intéresse à la pratique énergétique, au développement de ce que les Chinois nomment le Qi, les Japonais le Ki, ou les Indiens le prana.
L’assimilation du Qi Gong et du Taiji Quan est finalement une erreur de la part des non initiés : le Taiji Quan emprunte des techniques de Qi Gong, ou s’en inspire, pour permettre aux pratiquants d’atteindre des niveaux plus élevés. Un procédé qui existe dans l’ensemble du monde des arts martiaux.
Mais en aucun cas le Taiji Quan n’est une part intégrante de la médecine traditionnelle chinoise. Il s’agit d’un art martial, d’un système de combat, comme le caractère Quan dans son nom l’indique clairement.

Source : www.icilachine.com

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 16:15

démontration du trés grand Maître Men Huifeng

Quelle que soit sa transcription  cela signifie littéralement "Poing du Grand Faîte" Le "poing" est une référence aux "arts du poing" donc à une application possible en combat.

Le "Grand Faîte" est un terme très classique utilisé pour désigner le "Tao en mouvement".
Ces termes semblent dont très paradoxaux puisque le Taijiquan est à la fois un "art martial" et une pratique de réalisation liée à la philosophie, ou à la pensée, chinoise.

Il ne s'agit donc pas d'une simple gymnastique lente mais d'un moyen de réalisation au travers de l'utilisation rationnelle de l'énergie.

On est donc assez loin du "cassement de gueule ou de briques" que l'on évoque généralement lorsqu'il est question des "arts martiaux" !

Puisqu'il s'agit de justement sublimer le combat pour ne pas avoir à utiliser la violence.
Violence contre autrui, l'adversaire, mais aussi la violence contre soi par la brutalité du mouvement et le non respect des principes de vie.

Le Taijiquan est donc un "mouvement de vie" qui puise ses racines dans la sagesse de la Chine ancienne et plus particulièrement dans les pratiques énergétiques liées à la tradition du Tao.
Chaque posture, chaque mouvement a son utilité énergétique mais également une application possible avec un "partenaire".
A haut niveau il s'agit d'un art de combat très évolué.
Donc d'une non négligeable capacité d'auto-défense qui vise justement à protéger la santé et ceci sur divers plans.
Il existe de multiples styles, écoles, tendances parfois anciennes, parfois très récentes.
Et un peu comme dans le principe de l'auberge espagnole on y trouve souvent ce qu'on a souhaité y amener !

 

Selon le Maître Georges Charles.

 

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 00:39
  Tai Ji Quan , Tai Chi Chuan, Taichi Chuan,Tai-ki k'iuan,Taï Chi Ch'üan,Tai Tchi Chuan ?

En 1958, lors de l’instauration du pinyin (le système de transcription phonétique de la langue chinoise), c’est la graphie Tai Ji Quan qui a été adoptée. Depuis, plusieurs autres ont été approuvées, par exemple tai-chi, taï chi, taichi et tai-chi-chuan.

L’expression Tai Ji Quan se compose de 3 idéogrammes, dont les deux premiers signifient littéralement « faîte suprême » et incluent à la fois des notions d’équilibre dynamique et de but à atteindre. Le troisième caractère, Quan, signifie « poing » ou « combat à mains nues », et incorpore la dimension des arts martiaux. Les 3 caractères peuvent donc se traduire par combat suprême avec un adversaire ou avec soi-même.

Traduction des sinogrammes 太極拳 (Tài Jí Quán)


Tai-chi-chuan est l'appellation que l'on trouve dans le Larousse
Tàijí quán, Tài jí quán ou Tai ji quan est la transcription Pinyin
T'ai Chi Ch'uan est la transcription Wade-Giles

太 Tài (son descendant) se traduit par trop ou très. Ce symbole est composé du mot "grand" (大 dà) avec une cédille, comme pour dire c'est extrême ou suprême.

極 Jí (son montant) se traduit par sommet, extrémité ou pôle. A gauche l'idéogramme 木 mù (bois) est accompagné de la bouche (口 kǒu) au centre. Puis nous avons le symbole de l'homme entre terre et ciel qui est marqué par l'idéogramme "fils" (子 zǐ). Et tout à droite le mot action ou agir apparaît pour clôturer le rébus.

极 Jí peut être simplifié, mais sa signification ne change pas.

太極 Tàijí signifie la poutre faîtière qui est le symbole de l'unification des deux pôles. Cette image correspond à la clé de voûte des églises romanes. C'est le symbole de la puissance créatrice et infinie. Dans le Feng shui le taiji est représenté par une spirale.
Le Tai ji provient du Wu ji (vide) est il est le concept fondateur du tai ji tu (yin yang)


拳 Quán veut dire poing ou boxe.

太極拳 (Tài Jí Quán) est l'idée de la pratique martiale poussée jusqu'à la perfection. Le but étant de se préserver et de se renforcer pour augmenter la protection, la longévité et l'harmonie.

Partager cet article
Repost0
21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 15:10
LE TAOLU DANS LES ARTS MARTIAUX CHINOIS par Maître Sun Fa partie III et fin

 

Quelqu'en soit l'école l'expression martiale d'un combat imaginaire passe par la multiplicité des méthodes, et des techniques. Le Taolu composé de tao (réunir) et lu qui (organisation des mouvements). La combinaison forme un parcours représentant un combat imaginaire. Celui-ci est le reflet d'une école, d'un style ou l'on peut évaluer l'aisance,la volonté et l'énergie dégagée par le pratiquant.

 

Le combat n'est pas une suite de mouvement codifié mais au contraire un ensemble d'enchaînement répondant à une situation d'attaque ou de défense en temps réel, voire un acte réflexe.

 

Malgré cela, Taolu et combat se complètent dans la pratique des arts martiaux. Chacun apporte des satisfactions dans sa pratique mais seul le taolu peut être travaillé à un âge avancé. Celui-ci ne nécessitant pas d'équipement spécifique (hormis les armes) permet l'épanouissement de l'être. Travaillé en lenteur il favorise l'équilibre et la respiration, à contrario son travail énergique libère le chi et canalise la force.


Les étapes de l'apprentissage correspondent aux mouvements imités dans un premier temps, puis organisés en schéma selon des règles prédéterminées. L'intention du combat doit se ressentir afin de ne pas assimiler le taolu à un enchaînement de gymnastique. Ce peut être aussi des combats combinés, avec un ou plusieurs partenaires.


Le taolu comprend une suite de mouvements différents dont le nombre varie en fonction du niveau du pratiquant.

 

Chaque série enchaînée possède un contenu, une structure, un rythme propres.
Les difficultés techniques force à dépasser les capacités physiques habituelles.
Aujourd'hui le taolu compte d'innombrables adeptes dans tous les pays, le Wushu devient obligatoire dans la voie de la compétition. La simulation de combat combiné à 2, comprend des exercices : .mains nues contre mains nues avec les techniques Ti, Ta, Sue, Na .armes contre armes avec les techniques Pi (fente droite), Kan (fente oblique), Ti (attaquer), Tse (piquer), Qua (prendre à revers), Jie (intercepter, couper), Gue (dévier), Dang (protéger) , mains nues contre arme.

 

Les bienfaits du taolu sont multiples.

 

Il renforce les qualités intrinsèques au combat : volonté, vigilance, capacités physiques et tactiques . Sa pratique régulière développe la confiance en soi, le courage, la hardiesse, la détermination, la vaillance. Ces facteurs psychologiques interviennent dans la qualité du mouvement de façon au moins aussi importante que les aptitudes physiques.
L'attention à ses propres réactions et à celles de l'autre est d'une acuité d'égal niveau à celui d'un combat réel. La réalisation de l'enchaînement demande une concentration continue, de manière à être toujours prêt à répondre à une attaque. Le regard doit suivre le mouvement en permanence, comme s'il s'agissait réellement de porter le coup ou d'esquiver une attaque. La mobilité des yeux, la direction et la profondeur du regard animent le mouvement donnant l'impression de vigilance.

 

La variété des mouvements et des enchaînements fait du taolu un formidable moyen de développement physique. Tous les groupes musculaires sont sollicités, ainsi que les os et les tendons. Les fonctions motrices et sensitives peuvent atteindre un degré de finesse tel, que chaque mouvement semble se propager jusqu'à son point d'impact final sans jamais rencontrer le moindre blocage. Toutes les parties du corps sont reliées les unes aux autres et leurs perceptions s'affinent.

 

La mobilisation de la respiration, et donc de l'énergie, est très différente d'une discipline à l'autre, mais se révèle un élément prépondérant du travail martial.

Dans les pratiques externes, la respiration est haute, thoracique, ce qui permet une élévation de l'énergie. L'expiration forcée et l'émission de cris sont utilisées pour développer la force.
Dans les pratiques internes, la respiration abdominale est privilégiée pour abaisser le Qi au niveau du Tantien. Cela favorise l'enracinement, et procure une stabilité sans faille en toutes circonstances. La coordination de la respiration avec les mouvements de défense et d'attaque permet dans un premier temps (inspiration) de garder la force, puis de l'émettre (expiration) avec une puissance décuplée.

 

Enfin, la vitesse est une aptitude primordiale dans le combat. D'où l'intérêt de développer cette faculté dans les taolus. Le taolu permet d'acquérir des techniques d'attaque et de défense. Il développe le positionnement vis à vis de l'adversaire, afin de mieux l'affronter et éveille l'intelligence du combat. L'approche directe n'est pas forcément la plus efficace. Il faut parfois contourner l'autre pour venir le surprendre ou faire mine de s'éloigner et revenir subitement en rebondissant. Pour les techniques internes, il faut éviter le solide et attaquer le vulnérable. Ainsi, en Taïchi, on n'oppose jamais la force à la force. Si l'on reçoit du Yang, on répond par du Yin, et ensuite seulement on peut contre-attaquer. En montrant ses défauts, on cache ses qualités...


La pratique des taolus influence également la santé et certaines pratiques internes, tel que le Taïchichuan, peuvent être réalisées uniquement dans ce but. Les effets sont immédiats sur les grandes fonctions vitales telles que l'amélioration du système cardio-vasculaire : l'approvisionnement des muscles en matières et énergie est de meilleure qualité.


En effet, l'entraînement permet d'activer en plus grand nombre les composantes du système sanguin comme les capillaires, qui restent inactives chez le sédentaire. Il s'ensuit un meilleur rendement. Les conséquences de cette bonne irrigation se manifestent par une diminution de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle.l'amélioration du système cardio-respiratoire par une respiration plus longue et plus profonde. Le volume pulmonaire s'accroît, alors que le débit respiratoire diminue
La résistance à l'effort s'accroît et la récupération après l'effort est plus prompte et la tonicité et la vitalité augmentent .


L'harmonie du corps et de l'esprit renforce l'équilibre général et permet de mieux résister aux agressions extérieures (maladies, stress...). Cet été lié à la respiration ventrale ramasse (Na) l'énergie de l'Univers pour l'épurer (Tou) dans l'expiration.

En taï chi chuan chaque position correspond à un mouvement martial pratiqué en profondeur et en sensation.

  M. Sun Gen Fa

Partager cet article
Repost0
15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 15:01
Article écrit par Maître SUN Fa, pour Génération Tao

 

Pendant la période des Royaumes Combattants, la danse des arts martiaux se pratique comme spectacle, comme loisir, comme exercice de santé, ou encore pour la compétition.

Ce dernier aspect se développe sous la dynastie Qin (-221 à -206) sous des formes diverses : chin na, épée, imitation de mouvements d'animaux (singe, cheval), homme ivre, armes, en individuel et en combat combiné...

A la fin de cette période, on raconte que la femme du roi Pa Wan, Yu Ji, apprenant sa défaite, prit une épée et l'utilisa pour exprimer sa tristesse. C'est là une autre forme de danse des arts martiaux.

 

Sous la dynastie Han (206 à 220 av JC) l'épée prend un essor particulier.
A cette époque, le Docteur Hua Tou crée les formes des 5 animaux qui font partie des formes simples. Il s'inspire des techniques de Tao Yin (ou Qi Gong). Il s'agit d'une gymnastique énergétique, dont l'objectif est d'améliorer la santé, sans intention de combat. Cependant, ces exercices vont influencer profondément le domaine des arts martiaux.

En effet, on s'est rendu compte que les capacités physiques et psychiques des animaux leur donnaient des aptitudes particulières à se défendre. C'est pourquoi les taolu ont imité leurs mouvements, afin d'améliorer et diversifier les techniques de combat (habileté du singe, hardiesse du lion, ruse et rapidité du serpent, puissance du tigre...)

 

Sous la dynastie Tang (618-907) les techniques deviennent plus subtiles, plus fines, et mieux structurées.
 

Les arts martiaux sont étroitement liés aux autres arts : peinture, calligraphie, danse... et acquièrent un esthétisme raffiné.

 

Sous la dynastie Song (960-1279), apparaissent les premiers écrits d'exercices à mains nues, de poing, d'épée, lance, sabre, fouet, chaîne à 7, 9 13 morceaux...Les taolu deviennent très complexes et spectaculaires, mettant en scène parfois plus de 100 acteurs.

 

Sous la dynastie Yuan, les styles à mains nues atteignent un haut niveau. Les exercices individuels de poing (appelés Ta Chuan) sont très développés et si répandus que l'expression "faire Ta Chuan" signifiait faire des exercices. On commence à organiser des examens de taolu.
 

Sous les Ming (1368-1644), la Chine connaît à nouveau des problèmes de frontière qui donnent lieu à de nombreuses guerres. L'état a besoin de vrais combattants. On revient à un style de Kung Fu plus concret, plus efficace, plus puissant que sous les Song. Les exercices servent d'entraînement pour l'armée. On écrit des ouvrages de théorie, de logique de combat, qui servent de base d'enseignement..

 

Au XVIème siècle ceux-ci influencent également les arts martiaux japonais.
Les styles se diversifient et s'améliorent toujours : tao de sabre, lance, épée, tao du singe, du cerf, du tigre, de l'ours, de l'oiseau..., techniques d'équitation, techniques à mains nues, chin na.

 

La liaison entre les mouvements est de plus en plus subtile, raffinée..., les déplacements de plus en plus complexes.

 

Il y a des compétitions de Wushu, individuelles ou à 2 pratiquants. La vitesse, la force, la précision et la coordination permettent de déterminer 10 grades de compétence. Les taolu de bâton du temple de Shaolin deviennent réputés et sont consignés dans des livres théoriques.
 

 

 


 

Partager cet article
Repost0
11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 10:13
LE TAOLU DANS LES ARTS MARTIAUX CHINOIS par Maître Sun Fa partie I
Article écrit par Maître SUN Fa, pour Génération Tao

 

Que vous assistiez à des démonstrations de coups de pieds, de roulades, de sauts, que vous admiriez l'habileté du "singe", la force du "tigre", la ruse de "l'homme ivre", que vous soyez fasciné par un étrange ballet exécuté au ralenti, que vous voyiez virevolter devant vous : bâton, lance, sabre, épée pourfendant l'air... il s'agit là d'une des multiples expressions du "Wushu", terme désignant l'ensemble des arts martiaux chinois.

 

Mais par delà la multiplicité des méthodes, des techniques, des écoles, des styles, vous constaterez que toutes ces pratiques obéissent à une forme commune : le TAOLU, ou série, ou enchaînement.

Taolu se compose des vocables tao qui signifie réunir, former un ensemble, une série qui va d'une position initiale jusqu'à une position finale et lu qui désigne l'organisation, le "chemin" du mouvement, c'est à dire le parcours.

 

Taolu et combat se complètent dans la pratique des arts martiaux.

Le combat s'adresse à une population jeune. Il est réalisé dans le but de gagner. Bien qu'il s'appuie sur une technique, la succession des mouvements n'est pas organisée.

 

Le taolu quant à lui, convient à tout le monde, quels que soient l'âge et le sexe. Chacun pratique selon ses capacités ou ses envies. Le choix d'effectuer tel ou tel enchaînement correspond au plaisir qu'il procure, aux bienfaits ressentis, au mode d'expression personnel.Peu exigeant en espace et ne nécessitant pas d'équipement particulier, il peut se pratiquer en tous lieux. C'est pour ces raisons que le taolu connaît un tel engouement en Chine. Il fait partie des plaisirs quotidiens, ainsi que de l'hygiène de vie, puisqu'il allie l'utile à l'agréable.

 

Les mouvements sont pensés, organisés selon des règles prédéterminées.
Il exprime l'intention du combat, ce qui le distingue d'un enchaînement de gymnastique ou de la danse. Ce peut être aussi des combats combinés, avec un ou plusieurs partenaires.

 

Le taolu comprend une suite d'une douzaine à une centaine de mouvements différents, qu'il faut exécuter dans un ordre établi.Chaque série enchaînée possède un contenu, une structure, un rythme propres, qui lui confèrent un niveau de difficultés techniques et de force à déployer permettant une gradation dans les capacités physiques.

 

Le taolu, en développant les performances physiques, sert de base et de préparation pour le combat. Mais il touche aussi d'autre domaines tels que la santé par le contrôle de l'énergie, l'art par la recherche de l'esthétique, et l'éthique par la recherche de la vertu.

 

L'apparition et le développement du taolu, au sein du Wushu, sont intrinsèquement liés à l'évolution de la civilisation chinoise.

 

A l'origine, dans la société primitive (environ 16 siècles avant JC), le combat est une nécessité vitale. L'homme se bat à la fois contre les animaux sauvages et contre ses congénères. C'est ainsi qu'il apprend à attaquer avec les poings, les pieds, à esquiver, à parer, à rouler ...Il fabrique aussi des armes avec du bois et des pierres. Il se bat seul ou en groupe.

 

Au cours de cérémonies rituelles, on danse pour s'accorder la protection magique des divinités, le plus souvent pour la chasse ou pour la guerre. On reproduit alors tous les mouvements de combat pour soumettre la nature ou l'ennemi, et aussi pour s'entraîner.

 

De même, après la victoire, l'homme primitif aime manifester sa joie, en reproduisant les mouvements qui l'ont mené à la réussite. De nombreuses fêtes et réjouissances sont organisées pour exhiber la force, la puissance et le prestige du groupe. De là sont issues les premières formes simplifiées de taolu, distinctes du combat lui-même.

 

Le lien étroit entre le taolu de Wushu (les arts martiaux) et le Wutao (la danse) transparaît dans leur nom même, par la racine commune Wu.
Wu signifie : bouger, jouer dans l'harmonie et dans la joie.
Ces danses guerrières permettaient parfois de remporter la victoire en dernière extrémité, comme on le décrit dans le livre Shang Hai Jien.

 

L' auteur raconte l'histoire d'une bataille entre deux clans. Les vaincus se font couper la tête par les vainqueurs. Qu'importe ! Les décapités se fabriquent une tête en figurant les yeux avec leurs mamelons, et la bouche avec leur nombril. Ils se mettent ensuite à interpréter une danse guerrière et font ainsi fuir l'ennemi ! Cet évènement constitue le premier "bourgeon" du taolu.

 

Au fil des dynasties Xia (-2000 av JC), Shang (-1700 à -1100 environ) et Zhou (-1100 à -222) le taolu devient une entité distincte : exercice de santé physique, démonstration de force, ...et se structure avec les premiers véritables enchaînements.

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 01:24
TOUT SAVOIR SUR LES TAOLU

 

 

 

Le terme taolu [套路] désigne en chinois un enchaînement de mouvements prédéfinis ou forme, un peu comme les katas en karaté ou les poomse en taekwondo. On désigne souvent la pratique des taolus comme étant la partie "technique" du wushu, par opposotion à la partie "combat".  Il existe des taolu avec armes et sans armes, seul ou en groupe. Les formes dites traditionnelles contiennent généralement des mouvements propres à un style ou une école. En wushu moderne, les taolus ont évolués vers des représentations plus sportives, artistiques ou acrobatiques, et les styles sont devenu des catégories en nombre limité  (ex : changquan, nanquan...). Les règlements ont imposés des limites de temps, d'espace et ont définis des critères de jugement.

 

Origines

 

A l'origine, les taolus étaient un moyen de transmettre les caractéristiques d'un style, avec ses techniques et ses applications en combat. Ils facilitaient l'enseignement, la mémorisation et pouvaient servir à developper la condition physique et le maniement des armes. 

 

C’était une methode d'entraînement complémentaire, et non exclusive, aux combats. Certains enchaînements étaient d'ailleurs pratiqués sous forme de duel (duilian, 對練), lors desquels les pratiquants appliquaient de maniere interactive ces enchaînements prédéfinis.

Ce type de pratique est encore utilisé par les pratiquants de styles traditionnels.

 

L'aspect artistique des taolus a une origine ancienne puisque des ouvrages datant des dynasties Tang (618–907) et Song (960–1279) suggèrent qu'une forme d'art martial connu sous le nom de Hua Fa Wuyi , 花法武藝 ("formes fleuries pour le developpement militaire"), y était populaire. D'autres arts chinois tels que l'opera, utilisaient également des formes artistiques d’enchaînements martiaux pour raconter des exploits ou des légendes militaires.

L’évolution vers une pratique sportive et de loisir des taolus est plus récente.

Partager cet article
Repost0
22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 00:45
Ni chevaliers, ni samouraïs: un héroïsme à la chinoise

Moins connus du grand public que les chevaliers européens et les samouraïs japonais, les chevaliers errants chinois sont d’authentiques héros dont la popularité n’a jamais été démentie. Justiciers épris de liberté, ils pourraient se comparer à la figure de Robin des bois.A l’inverse des chevaliers européens et des samouraïs japonais, guerriers professionnels incarnant des idéaux moraux, les yóuxiá suivaient un code de conduite qui leur était personnel et parfois contestable à tel point qu’ils pouvaient alors se confondre avec des bandits de grands chemins. Droiture, justice et liberté

Plus que tout, le chevalier errant possédait un incomparable sens du devoir (yì, 义). Bien que sa conduite ne fût pas dictée par un code précis, elle obéissait à une loi de réciprocité (bào, 报) encore en vigueur aujourd’hui dans les relations sociales chinoises. Ainsi, si la situation l’exigeait, le chevalier pouvait défendre jusqu’à la mort le seigneur qui l’avait engagé en échange de la reconnaissance de sa droiture et de son habileté martiale. Le pendant de cette loyauté sans pareille était sa soif de vengeance. Ainsi, nul n’ignore qu’aucun homme ne pouvait vivre sous le même ciel que le meurtrier de son père. En vertu de la piété filiale, un tel crime devait être lavé par le sang, au besoin en recrutant un chevalier errant.

De manière générale, ce dernier utilisait son expertise martiale pour réparer les injustices de la société, quitte à troubler l’ordre public. Il n’hésitait pas à transgresser les lois si celles-ci protégeaient le coupable. C’est pour cette raison que le philosophe légaliste Han Fei Zi (280-233) fustigeait les chevaliers errants au même titre que les lettrés errants (c-à-d les Confucéens), qui, eux, semaient la confusion dans les esprits. A ses yeux, ces deux catégories étaient des parasites qui menaçaient les fondations de la société, lesquelles étaient l’agriculture et la guerre, à des fins personnelles.

Héros des temps anciens

Le premier historien de la Chine, Sima Qian (145-86) a fait l’éloge de ces chevaliers errants à travers plusieurs biographies. Par exemple, Chu Chia (environ 200 avant notre ère) sauva le général Chi Pu, dont la tête était mise à prix par le premier empereur Han, parce qu’il avait soutenu un rival. Le pardon fut accordé à Chi Pu, mais Chu Chia refusa de le revoir, n’en tirant aucune gloire. On peut citer encore Guo Jie, qui refusa de mettre à mort l’homme qui avait tué son neveu quand il apprit que la faute incombait à ce dernier, plaçant ainsi la droiture au-dessus de la loyauté familiale. Après maintes péripéties, Guo Jie et sa famille furent exécutés par l’empereur Wu.

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 11:29
 you xia (chevalier errant) chinois.

Ni chevaliers, ni samouraïs: un héroïsme à la chinoise.

Les xiá(侠) ou yóuxiá (游侠) (chevalier errant), seraient apparus durant la période des Royaumes Combattants (403-221). Ses vertus sont l'altruisme, la loyauté, le courage physique et moral, l'honnêteté, la générosité, l'honneur et le respect de la justice.

" Shuo Jian Pian " sont des nouvelles datant du IVème siècle avant J.-C., et seraient le premier récit littéraire de chevalerie. Ces nouvelles définissent le modèle idéal des chevaliers chinois.

Les xiá(侠) ou chevaliers errants ne sont pas équivalent au samouraï japonnais car il n’étaient pas errant, sauf les ronins.

Dans la Chine impériale c’est le mandarin qui du point de vue de la position sociale, se rapproche le plus du samouraï (il ne faut pas oublier que le samouraï n’est pas qu’un guerrier, c’est aussi un administrateur). Les officiers de l’armée impériale ne peuvent, de mon point de vue, être considérés comme des samouraï. Par contre, du point de vue strictement militaire, on trouve des similitudes avec les samouraï dans la chine des royaumes et des premières dynasties (avant l’avènement de la dynastie Qin). Je pense en particulier au début du règne des Zhou de l’Ouest (1050-771 av j.c) où un véritable système féodal est instauré et qui a de fortes ressemblances avec le japon médiéval. Le système repose en effet sur l’allégeance à des familles nobles au souverain. Ces seigneurs sont assistés de barons, grands officiers d’armes.

Ces derniers dans leurs codes d’honneurs et la façon dont ils servent leur seigneur, s’apparentent aux samouraï et chevaliers de l’Europe médiévale. Les guerres de chevaleries qui vont déchirées la chine jusqu’à l’avènement de la dynastie Qin, ont un certain nombres d’analogies avec les guerres qui ont déchirées le japon féodal. Cependant l’avènement du premier empereur va faire partager ce rôle des seigneurs féodaux entre les mandarins et les officiers militaires.

Parcourant le pays, ils offraient leurs services aux seigneurs féodaux et réparaient les injustices rencontrées sur leur chemin. Traditionnellement, le chevalier met sa vie et son épée au service de son clan, de la veuve et de l'orphelin. Par définition, il s'oppose au mal sous toutes ses formes.

Partager cet article
Repost0