Le terme taolu [套路] désigne en chinois un enchaînement de mouvements prédéfinis ou forme, un peu comme les katas en karaté ou les poomse en taekwondo. On désigne souvent la pratique des taolus comme étant la partie "technique" du wushu, par opposotion à la partie "combat". Il existe des taolu avec armes et sans armes, seul ou en groupe. Les formes dites traditionnelles contiennent généralement des mouvements propres à un style ou une école. En wushu moderne, les taolus ont évolués vers des représentations plus sportives, artistiques ou acrobatiques, et les styles sont devenu des catégories en nombre limité (ex : changquan, nanquan...). Les règlements ont imposés des limites de temps, d'espace et ont définis des critères de jugement.
Origines
A l'origine, les taolus étaient un moyen de transmettre les caractéristiques d'un style, avec ses techniques et ses applications en combat. Ils facilitaient l'enseignement, la mémorisation et pouvaient servir à developper la condition physique et le maniement des armes.
C’était une methode d'entraînement complémentaire, et non exclusive, aux combats. Certains enchaînements étaient d'ailleurs pratiqués sous forme de duel (duilian, 對練), lors desquels les pratiquants appliquaient de maniere interactive ces enchaînements prédéfinis.
Ce type de pratique est encore utilisé par les pratiquants de styles traditionnels.
L'aspect artistique des taolus a une origine ancienne puisque des ouvrages datant des dynasties Tang (618–907) et Song (960–1279) suggèrent qu'une forme d'art martial connu sous le nom de Hua Fa Wuyi , 花法武藝 ("formes fleuries pour le developpement militaire"), y était populaire. D'autres arts chinois tels que l'opera, utilisaient également des formes artistiques d’enchaînements martiaux pour raconter des exploits ou des légendes militaires.
L’évolution vers une pratique sportive et de loisir des taolus est plus récente.